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Censure de l’affiche « Nos années folles »

Des censures d’affiches de cinéma, y en a eu souvent mais qu’elles soient exigées par des parents d’élèves et relayées par une école catholique en exerçant une pression sur la municipalité et un petit cinéma public, c’est plutôt lamentable ….. pourtant, au XXI siècle, ce genre de censure pudibonde est encore d’actualité et ne peut être passé sous silence ! Ca se passe à Senlis dans la régions de Haut de France !

http://www.lefigaro.fr/cinema/2017/09/23/03002-20170923ARTFIG00121–senlis-l-affiche-de-nos-annees-folles-censuree-par-des-parents-d-eleves.php

VIDÉO – L’image promotionnelle du film d’André Téchiné, représentant un homme travesti enlaçant une femme, «heurterait la sensibilité» des enfants d’une école primaire de la Ville. Sous la pression des associations scolaires sur le cinéma de la ville, elle a dû être retirée.

À Senlis, dans l’Oise, l’affiche du dernier d’André Téchiné, Nos années folles, crée le désordre. Représentant un homme travesti enlaçant une jeune femme, tous deux nus, l’image promotionnelle a dû être retirée d’un des panneaux du «Jeanne d’Arc», petit cinéma de la ville, situé non loin de l’école primaire Notre-Dame du Sacré Cœur.

Marilke Fleury, responsable d’exploitation de la salle, explique l’affaire qui a connu plusieurs rebondissements: «Jeudi matin, j’ai reçu un premier appel de la Présidente d’une association catholique en charge de la gestion de l’école me demandant de déplacer l’affiche, car elle pouvait heurter la sensibilité des enfants. J’ai refusé ce que je considérais comme une censure, ni le film ni l’affiche n’ayant été interdits ou même fait le cas d’une polémique».

La Mairie, également contactée par les contestataires, a fait savoir qu’elle ne pouvait prendre part au débat, le cinéma étant associatif et non municipal. L’affiche est donc restée à sa place. Plus tard, c’est au tour de Dominique David, Président du conseil d’administration, de demander à Marilke Fleury de retirer l’affiche, à la demande de l’Organisme de gestion des écoles paroissiales de Senlis (Ogeps) et de l’APEL. Nouveau refus de la part de la responsable d’exploitation, qui ne voit pas d’obligation légale à agir de la sorte.

Vendredi après-midi, c’est un autre membre du Conseil d’administration qui est venu au cinéma pour récupérer les clefs du panneau, et retirer lui-même l’affiche. «Il ne m’a rendu ni les clefs, ni l’affiche», précise Marilke Fleury, qui imprime des photocopies pour promulguer «tant bien que mal» le film, en indiquant une censure de l’Ogeps. «Si j’avais une autre affiche, je l’aurais mise», assure-t-elle.

Le film Nos années folles raconte l’histoire vraie de Paul (joué par Pierre Deladonchamps), soldat au front pendant la Grande Guerre, qui se mutile et déserte. Pour le cacher, son épouse Louise le travestit en femme, ce qu’il apprendra à devenir dans le Paris des Années Folles. D’où la sulfureuse affiche. Si le panneau de Senlis est toujours vide, la page Facebook du cinéma, tenue par la responsable d’exploitation, arborde fièrement l’affiche du film de Téchiné en couverture.

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L’école en question est celle-ci http://ecole-ndsc-senlis.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=7&Itemid=101

A sa page d’accueil, il est marqué ceci (comment agir et dire qu’on est pas responsable ….)

Cet article a 2 commentaires

  1. hoste

    Ce qui est curieux dans cette réaction à couleur de pudibonderie est qu’elle provient du milieu catholique.

    Ce qui génère deux réflexions :

    1. La France est – jusqu’à nouvel ordre – un état LAIC, non inféodé à quelque religion que ce soit ;
    2. Le corps humain n’est-il pas une création de « Dieu » comme le croient, entre autres, les adeptes de la religion catholique ?

  2. Paul

    Ces parents sont-ils aussi prévenants sur leur comportement en présence de leurs bambins (pas de gros mot ni geste ou réflexion déplacé) ? Les mettent-ils au lit avant le JT (où l’on voit et entend des choses bien pire), si tant est que ces gens aient la télé ou le Web (vu les horreurs que l’on y trouve) ?
    Ou est-ce une énième hypocrisie de plus de la part de parents qui s’offusquent pour une broutille mais ne s’occupent pas de ce que voit leur enfant à la télé, au cinéma ou sur Internet via son téléphone (même si je ne vois pas pourquoi des enfants de moins de 18 ans auraient un portable, surtout un smartphone dernier cri avec accès Internet) ?

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